
Sept ans après les premiers blocages du 17 novembre 2018, les "Gilets jaunes", un mouvement antigouvernemental né principalement sur le réseau social Facebook, basé aux États-Unis, et devenu l’une des mobilisations sociales les plus marquantes de la décennie, continuent de faire entendre leur voix. Si l’élan national s’est essoufflé, des irréductibles se réunissent encore ponctuellement sur certains ronds-points ou via des boucles Telegram, estimant que les revendications qui avaient nourri la révolte restent d’actualité.
Lancé par des internautes pour protester contre la hausse des taxes sur les carburants, le mouvement s’était distingué par l’absence de leader et la volonté affichée de ne pas entrer dans une logique de négociation traditionnelle. Au fil des semaines, les revendications s’étaient élargies, allant de la hausse du Smic à un montant minimum pour les retraites, en passant par une fiscalité plus progressive ou des mesures de mobilité, comme la fin des fermetures de petites lignes ferroviaires. Un document de 42 propositions avait été envoyé dès décembre 2018 à plusieurs députés et médias.
Certains anciens Gilets jaunes ont rejoint ces initiatives, tandis que d’autres observent à distance, exprimant leur lassitude face à ce qu’ils perçoivent comme des tentatives de récupération politique ou aux conséquences judiciaires lourdes du mouvement initial. D’autres encore affirment être prêts à se mobiliser de nouveau si les conditions s’y prêtent.











