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Les futures manoeuvres militaires Séoul-Washington visées par des hackeurs nord-coréens

Des hackeurs nord-coréens présumés ont tenté une attaque contre du personnel sud-coréen travaillant sur les prochaines manoeuvres militaires conjointes entre la Corée du Sud et les Etats-Unis, a annoncé la police sud-coréenne dimanche dans un communiqué.

11:22 - 20/08/2023 dimanche
AFP
Crédit Photo: NICOLAS ASFOURI / AFP
Crédit Photo: NICOLAS ASFOURI / AFP
Les hackeurs, suspectés d'être affiliés au groupe nord-coréen "Kimsuky", ont mené
"des attaques aux e-mails malveillants"
contre du personnel sud-coréen travaillant au centre de simulation de guerre de Séoul et Washington, selon la police provinciale de Gyeonggi Nambu. 

La Corée du Sud et les Etats-Unis doivent lancer lundi Ulchi Freedom Shield, des exercices militaires conjoints censés durer jusqu'au 31 août face à la menace croissante incarnée par la Corée du Nord. 

"L'enquête policière confirme qu'un groupe de hackeurs nord-coréens est responsable de l'attaque",
a affirmé la police, précisant qu'aucune donnée militaire n'avait été volée. 

Une investigation conjointe de la police sud-coréenne et de l'armée américaine a permis de remonter jusqu'à l'adresse IP utilisée par les pirates et de la faire correspondre à une IP identifiée en 2014 lors du hacking de l'opérateur d'un réacteur nucléaire en Corée du Sud. L'attaque informatique avait été attribuée à "Kimsuky".


Ce groupe use du hameçonnage, une technique visant à envoyer des pièce-jointes piégées dans des e-mails apparemment inoffensifs, pour soustraire des informations à ses victimes.   


D'après l'Agence américaine de cybersécurité et de sécurité des infrastructures, "Kimsuky" est
"probablement chargé par le régime nord-coréen de missions de renseignement mondiales". 

Le groupe, qui semble être actif depuis 2012, prend pour cible des individus et organisations en Corée du Sud, au Japon et aux Etats-Unis, et se focalise sur les questions de politique étrangère et de sécurité nationale liées à la péninsule coréenne, à la politique nucléaire et aux sanctions internationales,
a expliqué l'agence fédérale américaine, dont les trouvailles remontent à 2020. 

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