Australie: une mine de Glencore a considérablement sous-estimé ses émissions de méthane, selon une étude

15:0526/03/2025, mercredi
AFP
Une roue à godets déversant de la terre et du sable retirés d'une autre zone de la mine.
Crédit Photo : Saeed KHAN / AFP
Une roue à godets déversant de la terre et du sable retirés d'une autre zone de la mine.

Une étude publiée mercredi dans la revue Environmental Science & Technology affirme que la mine australienne de Hail Creek, exploitée par le groupe Glencore, pourrait émettre trois à huit fois plus de méthane que ce que l’entreprise déclare officiellement.

Une étude alarmante sur les émissions de méthane


L’Observatoire international du méthane des Nations unies, en collaboration avec des scientifiques australiens, a effectué en septembre 2023 des mesures aériennes au-dessus de la mine de Hail Creek, située dans le Queensland à environ 130 km à l’ouest de Mackay.


Les chercheurs ont analysé les panaches de méthane émanant de la mine et ont conclu que si ces niveaux d’émissions étaient constants sur l'année, ils seraient bien supérieurs aux chiffres avancés par Glencore.


Une mine responsable d'émissions disproportionnées


En 2023, une étude publiée dans la même revue scientifique avait déjà mis en évidence que la mine représentait 20% des émissions de méthane du secteur minier australien, alors qu’elle ne produisait que 1% du charbon du pays.

"Ces résultats suggèrent une sous-estimation significative des émissions réelles"
, ont indiqué les auteurs de l’étude.

Glencore conteste les conclusions


Le groupe Glencore a rapidement réagi en remettant en cause la fiabilité de l’étude, jugeant qu’elle reposait sur un échantillon limité.

"Ces données limitées ont ensuite été utilisées pour extrapoler un inventaire annuel des émissions de la mine"
, a déclaré l’entreprise dans un communiqué.

Glencore affirme avoir adopté depuis 2023 une méthode plus précise pour mesurer ses émissions de méthane et exprime de forts doutes sur les résultats publiés.

Un enjeu climatique majeur


Le méthane (CH4) est le deuxième gaz à effet de serre d’origine humaine après le CO2, mais il possède un potentiel de réchauffement global beaucoup plus élevé sur le court terme.


Bien que sa durée de vie dans l’atmosphère soit plus courte (environ 10 ans), il est responsable d’environ 30% du réchauffement climatique depuis la révolution industrielle.

Cette nouvelle controverse sur les émissions de méthane des mines de charbon met une fois de plus en lumière l’impact environnemental du secteur minier, particulièrement en Australie, l’un des principaux exportateurs de charbon au monde.


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