
Les conditions hivernales rigoureuses qui frappent la bande de Gaza aggravent encore la détresse des civils, déjà éprouvés par plus de deux années de guerre israélienne, a alerté dimanche le chef de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Selon lui, l’agence serait en mesure d’intensifier immédiatement son action si l’acheminement de l’aide se faisait à l’échelle nécessaire.
De son côté, le gouvernement palestinien a estimé que la bande de Gaza avait un besoin urgent d’environ 200 000 logements préfabriqués afin de répondre aux besoins humanitaires des personnes déplacées, confrontées à des conditions météorologiques extrêmes.
Dans un communiqué, sa cellule de crise a indiqué que le système météorologique actuel avait provoqué l’inondation et la destruction de milliers de tentes à travers l’enclave, aggravant encore la crise humanitaire.
Depuis samedi, Gaza est touchée par une dépression polaire, la troisième de la saison hivernale, caractérisée par de fortes pluies et des vents violents.
Ces derniers mois, l’enclave a déjà subi deux épisodes météorologiques similaires, qui ont causé la mort de 17 Palestiniens, dont quatre enfants, à la suite de l’effondrement de bâtiments fragilisés par les bombardements israéliens et de l’inondation ou l’arrachement de dizaines de milliers de tentes de déplacés.
Les conditions climatiques représentent un danger majeur pour les Palestiniens déplacés, contraints de vivre dans des abris délabrés ou dans des immeubles gravement endommagés et à haut risque, régulièrement ciblés par des frappes israéliennes depuis octobre 2023.
Depuis cette date, l’offensive israélienne a fait plus de 71 200 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, et plus de 171 200 blessés, laissant l’enclave largement dévastée.









