
Le scrutin s’est ouvert dimanche en République centrafricaine pour les élections générales, au cours desquelles le président sortant Faustin-Archange Touadéra brigue un troisième mandat.
Les électeurs sont appelés à voter pour les scrutins présidentiel, législatif, régional et municipal.
Sept candidats sont en lice pour la présidentielle, et les premiers résultats sont attendus le 5 janvier.
Élu une première fois en 2016, il a été réélu en 2020 dès le premier tour avec 53,16 % des suffrages.
Il a officialisé sa candidature pour un troisième mandat en juillet, lors du congrès de son parti, le Mouvement cœurs unis (MCU).
Sa campagne a principalement porté sur les questions de sécurité, avec la promesse d’améliorer la situation sécuritaire après la signature d’accords de paix entre son gouvernement et plusieurs groupes armés.
Il a également promis des projets d’infrastructures dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’eau et de l’électricité.
L’opposition, toutefois, l’accuse de vouloir s’accrocher au pouvoir à la suite du référendum constitutionnel qui a supprimé la limitation du nombre de mandats présidentiels.
Les principaux candidats de l’opposition, Anicet-Georges Dologuélé et l’ancien Premier ministre Henri-Marie Dondra, ont dénoncé de prétendus blocages de leur campagne dans les provinces, des accusations rejetées par le camp du président sortant.
Âgé de 68 ans, Dologuélé avait terminé deuxième lors de la présidentielle de 2020. Durant sa campagne, il a promis de renforcer les institutions démocratiques et d’améliorer les alliances internationales.
Dondra, 59 ans, se présente sous l’étiquette de son parti, l’Union républicaine. Il a été Premier ministre de Touadéra entre 2021 et 2022.
Le candidat obtenant la majorité absolue sera déclaré vainqueur. Toutefois, en cas d’absence de vainqueur dès le premier tour, un second tour sera organisé.
Une coalition de l’opposition, le Bloc républicain pour la défense de la Constitution, a boycotté le scrutin, dénonçant des retards dans la validation des principaux candidats de l’opposition.
L’Union africaine a déployé une mission d’observation pour surveiller le déroulement du vote.
Il convient de noter que les élections municipales n’avaient plus été organisées en République centrafricaine depuis 1988 ; leur tenue constitue l’une des dispositions clés de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation de 2019.
La République centrafricaine est confrontée depuis longtemps à la violence. Malgré l’accord de 2019, l’insécurité persiste dans certaines régions du pays, avec plus de deux millions de personnes ayant besoin d’aide et près d’un million de déplacés internes ou réfugiés à l’étranger, selon l’ONU.









