
Le changement climatique menace de plus en plus la production du beurre de karité à travers le Sahel, mettant en péril les moyens de subsistance de millions de femmes en Afrique de l’Ouest, selon un rapport publié par le diffuseur public néerlandais NOS.
Le beurre de karité est extrait des noix du karité, un arbre qui pousse naturellement dans les régions du Sahel et des savanes africaines.
Mais des précipitations erratiques, des sécheresses prolongées et des épisodes de pluies intenses liés au changement climatique réduisent les rendements et dégradent la qualité des noix, souligne le rapport publié jeudi. Ces perturbations se font déjà sentir dans l’ensemble du secteur.
Pluies plus rares
Obed Dadzie précise que les pluies, autrefois régulières pendant la saison humide, sont devenues de plus en plus imprévisibles, affaiblissant la croissance des arbres et réduisant la teneur en matières grasses des noix, ce qui diminue directement la production de beurre.
Au-delà de la production de beurre, les karités jouent un rôle essentiel dans les systèmes alimentaires locaux en fournissant de l’ombre qui protège des cultures comme le mil contre les fortes chaleurs.
Impacts sur les femmes
L’impact est particulièrement lourd pour les femmes, qui assurent traditionnellement la collecte des fruits et la transformation des noix selon des méthodes artisanales et exigeantes en main-d’œuvre. Les revenus tirés du beurre de karité permettent à beaucoup de faire vivre leur famille et de scolariser leurs enfants.
Les pénuries se font également sentir en Europe, où la demande pour les produits cosmétiques naturels et véganes ne cesse d’augmenter. Les importateurs avertissent que si la consommation mondiale progresse, ce sont les acteurs situés au début de la chaîne d’approvisionnement qui en paient le prix le plus élevé.












