
L’inflation a nettement ralenti en France, mais son reflux reste peu perceptible pour une large partie de la population, selon des données statistiques et des enquêtes publiées récemment.
En décembre 2024, les prix à la consommation ont augmenté de 1,3% sur un an, d’après l’Insee, un niveau très éloigné de la perception des ménages, qui estiment en moyenne la hausse des prix à 16% sur la même période. Si ce chiffre demeure largement supérieur à la réalité mesurée, les enquêtes montrent toutefois qu’un ralentissement de la dynamique des prix est progressivement ressenti.
Les postes jugés les plus inflationnistes restent l’énergie, avec une hausse estimée à 19%, et l’alimentation à 17%. Ces niveaux perçus, bien qu’encore élevés, constituent néanmoins les plus bas enregistrés depuis le lancement du baromètre, après un pic observé un an plus tôt.
Les inquiétudes liées au pouvoir d’achat demeurent marquées.
Face à ces contraintes, 76% des ménages envisagent de modifier leurs habitudes de consommation dans les semaines à venir, notamment en surveillant davantage les prix, en recherchant des promotions ou en profitant des soldes d’hiver.
Dans un entretien au Figaro daté du 19 décembre, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a estimé que l’incertitude politique pesait sur la consommation et amputait la croissance d’au moins 0,2 point, en incitant les ménages à épargner davantage.
Sur le plan monétaire, il a rappelé que l’inflation française, inférieure à la moyenne de la zone euro, constituait un élément favorable pour le pouvoir d’achat et la compétitivité, la politique de la Banque centrale européenne restant guidée par l’objectif de stabilité des prix à l’échelle européenne.














