![Le chef du Parti de la liberté (PVV) d'extrême droite et islamophobe, Geert Wilders. Crédit photo: REMKO DE WAAL / ANP / AFP](https://img.piri.net/piri/upload/3/2023/12/1/25d1ad17-jw3m8meb5iclv9dsx2w7is.jpeg)
La commission électorale néerlandaise a confirmé que la formation de M. Wilders, le Parti de la liberté (PVV) a remporté 37 des 150 sièges de la chambre basse, une percée de l'extrême droite qui a suscité une onde de choc dans le pays et au-delà de ses frontières.
Tous les regards sont désormais tournés vers la capacité du politicien à la célèbre coiffure peroxydée à constituer une coalition gouvernementale et à devenir le premier chef de gouvernement d'extrême droite du pays, tandis que les premières discussions se sont révélées houleuses.
Dans le système politique néerlandais très fragmenté, où aucun parti n’est assez fort que pour gouverner seul, les élections sont généralement suivies de mois de tractations pour parvenir à une coalition.
À l'issue du scrutin, M. Wilders s'était dit en faveur d'une coalition avec le parti pro-réformes Nouveau Contrat Social (NSC, 20 sièges), le Mouvement agriculteur-citoyen (BBB, sept sièges) et le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD, 24 sièges), de centre-droit, dont est issu le Premier ministre sortant Mark Rutte.
Le PVV devrait pouvoir compter sur le BBB, né des protestations du secteur agricole contre des projets gouvernementaux de réduction des émissions d'azote, sorti en tête d'élections provinciales en mars, devenant le plus gros parti au Sénat.
Mais pour avoir une majorité, M. Wilders a également besoin du VVD, et du NSC, créé l'été dernier par le populaire député Pieter Omtzigt. Or ces deux partis ont pour l'instant refusé d'entamer des négociations.
"Jeux politiques"
Le VVD, dirigé par Dilan Yeşilgöz, a connu une soirée électorale décevante, remportant seulement 24 sièges, contre 34 remportés aux élections législatives précédentes.
Mme Yeşilgöz a déclaré fermement que son parti ne rejoindrait pas une coalition dirigée par Wilders, arguant que les électeurs avaient clairement indiqué que le VVD ne devait plus gouverner.
M. Omtzigt, après avoir rejeté la possibilité d'une coalition avec M. Wilders lors de la campagne, s'était affiché plus ouvert après les élections. Mais il a à son tour porté un coup dur au PVV cette semaine, affirmant qu'il craignait que les engagements du manifeste de cette formation ne respectent pas la constitution.
M. Wilders a atténué pendant la campagne sa rhétorique islamophobe et anti-immigration incendiaire, mais son manifeste appelle à l'interdiction des mosquées et du Coran, ainsi qu'à un référendum sur la sortie de l'Union européenne.
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