L’UNICEF annonce avoir vacciné 2 400 enfants dès le premier jour de sa campagne à Gaza

La rédaction avec
17:0911/11/2025, Salı
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Des élèves palestiniens se rassemblent dans la cour d'une école mise en place par l'association culturelle Mayasem avec le soutien de l'UNICEF, avant le début des cours dans un camp de déplacés situé dans la région d'al-Qarara, à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 octobre 2025.
Crédit Photo : OMAR AL-QATTAA / AFP
Des élèves palestiniens se rassemblent dans la cour d'une école mise en place par l'association culturelle Mayasem avec le soutien de l'UNICEF, avant le début des cours dans un camp de déplacés situé dans la région d'al-Qarara, à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 octobre 2025.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a annoncé mardi avoir déjà vacciné 2 400 enfants à Gaza dès le premier jour de sa campagne de rattrapage en matière d’immunisation, de nutrition et de santé, destinée à protéger les enfants n’ayant pas reçu leurs vaccins de routine au cours de deux années de guerre israélienne.

Conduite en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres organismes, cette campagne vise plus de 40 000 enfants de moins de trois ans. Elle se déroulera en trois phases, la première ayant lieu du 9 au 18 novembre, suivie de deux autres prévues en décembre et en janvier.


"Nous avons acheminé un million de doses de vaccins vers Gaza afin de protéger les enfants contre des maladies mortelles mais évitables, comme la polio, la rougeole et la pneumonie"
, a déclaré Ricardo Pires, porte-parole de l’UNICEF, lors d’un point de presse à Genève.

La campagne comprend également des dépistages nutritionnels et des traitements pour les enfants souffrant de malnutrition, déployés à travers 149 établissements de santé et 10 unités mobiles, mobilisant plus de 450 agents de santé formés.


Pires a rappelé qu’avant le conflit, Gaza affichait un taux de couverture vaccinale de 98 %, avec 55 centres de vaccination, mais que ce chiffre est aujourd’hui tombé sous les 70 %, 31 établissements ayant été détruits ou endommagés.

Il a qualifié cette campagne de
"première étape vers le rétablissement du niveau de vaccination d’avant-guerre"
et de
"reconstruction du système de santé"
, soulignant qu’elle nécessitait un soutien financier urgent et durable.

Aucun incident de sécurité n’a pour l’instant été signalé, ce que Pires a salué comme
"une bonne nouvelle"
, tout en précisant que la réussite de l’opération dépendait d’un cessez-le-feu durable et de la protection du personnel humanitaire et des familles.

Malgré une hausse de 260 % des flux d’aide depuis le cessez-le-feu, l’UNICEF fait toujours face à de fortes restrictions.
"Nous avons importé 1,6 million de seringues, mais la grande majorité reste bloquée hors de Gaza"
, a-t-il indiqué, précisant que des seringues à usage unique et des réfrigérateurs solaires sont toujours retenus par les autorités israéliennes, car considérés comme du matériel à double usage.
"Pourtant, ils sont absolument essentiels"
, a-t-il insisté.

Concernant la réponse hivernale de l’UNICEF, Pires a ajouté que 38 000 kits de vêtements d’hiver et 160 000 couvertures ont déjà été distribués, mais que des articles essentiels, tels que des kits de maternité et près d’un million de biberons de lait infantile, restent bloqués à l’entrée du territoire.


"Quand les armes se taisent, les humanitaires peuvent agir rapidement pour améliorer la situation"
, a conclu Pires.
"Mais après deux années de guerre, de violence et de privation, il reste un immense travail à accomplir. Le chemin est encore long, et l’accès humanitaire sans entrave est indispensable pour maintenir les progrès réalisés à Gaza."

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