
Le président congolais Félix Tshisekedi a déclaré dimanche que les rebelles du M23 ne s’étaient pas encore retirés de la ville frontalière stratégique d’Uvira, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), malgré leurs annonces précédentes.
L’Alliance Fleuve Congo (AFC), coalition rebelle opérant dans l’est du pays et incluant le M23, avait annoncé en fin de semaine dernière avoir entamé le retrait de ses forces d’Uvira, affirmant que l’opération serait achevée le lendemain, à la suite d’une demande des États-Unis, médiateurs des pourparlers de paix.
"Des positions stratégiques restent occupées"
"Les mécanismes régionaux doivent être au premier plan"
S’exprimant devant la presse à l’issue du sommet, le ministre d’État ougandais aux Affaires étrangères chargé de la Coopération régionale, John Mulimba, a indiqué que le président kényan William Ruto et le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, respectivement présidents en exercice de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), avaient été chargés de piloter la mise en œuvre des initiatives de paix existantes. Il a déclaré:
Nous avons conclu que les mécanismes régionaux doivent occuper une place centrale.
Il a souligné la nécessité de vérifier les déclarations du groupe rebelle M23 et du gouvernement congolais concernant le retrait d’Uvira, ville stratégique prise par les rebelles le 10 décembre après une semaine de combats.
Accord non respecté
Les combats se sont intensifiés malgré un accord de paix signé le 4 décembre par le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame, visant à mettre fin aux violences dans l’est du Congo.
Le groupe rebelle M23 contrôle d’importants territoires dans l’est de la RDC, notamment les capitales provinciales de Goma et Bukavu, prises plus tôt cette année. L’ONU, Kinshasa et d’autres acteurs accusent le Rwanda voisin de soutenir le M23, des accusations que Kigali rejette.











