Crédit Photo : Fayez Nureldine / AFP
Le président du Conseil de direction présidentielle yéménite, Rashad al-Alimi, s'adresse aux journalistes lors d'un point presse à l'ambassade du Yémen à Riyad, le 27 janvier 2024.
Au Yémen, l’état d’urgence a été instauré pour une période de 90 jours à compter de mardi, dans le cadre des efforts visant à contrer les tentatives de fragmentation du pays, a annoncé le président du Conseil présidentiel yéménite, Rashad al-Alimi.
Dans un communiqué officiel, le président du Conseil présidentiel et commandant suprême des forces armées, Rashad al-Alimi, a précisé que
"l’état d’urgence est décrété sur l’ensemble du territoire national pour une durée de 90 jours à compter du 30 décembre, avec possibilité de renouvellement".
Le texte indique que toutes les forces et unités militaires déployées dans les gouvernorats de Hadramout et d’Al-Mahra doivent, en coordination totale avec la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite et soutenant le gouvernement légitime du Yémen, regagner immédiatement leurs positions et camps d’origine sans affrontements armés.
Elles devront également remettre l’ensemble des points de contrôle aux "Forces du Bouclier de la Patrie", affiliées au gouvernement reconnu.
Il est en outre précisé que les gouverneurs de Hadramout et d’Al-Mahra ont été dotés de toutes les prérogatives nécessaires pour administrer les deux gouvernorats et coopérer avec les "Forces du Bouclier de la Patrie" jusqu’à la prise de contrôle complète des camps militaires.
À compter de l’annonce, une interdiction aérienne, maritime et terrestre de 72 heures sera appliquée à tous les ports et points de passage, à l’exception de ceux bénéficiant d’une autorisation officielle de la coalition arabe, selon le communiqué.
Le document souligne que l’ensemble des institutions et autorités de l’État sont tenues d’appliquer cette décision et de s’y conformer pleinement.
Il précise également que la mesure a été adoptée après examen de la Constitution, de l’Initiative du Golfe et de son mécanisme d’application, ainsi que de la décision instituant le Conseil présidentiel et le transfert des pouvoirs, et qu’elle s’appuie sur les prérogatives constitutionnelles conférées à Rashad al-Alimi.
Selon le communiqué, cette décision vise à
"garantir la sécurité de tous les citoyens, réaffirmer l’attachement à l’unité, à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale du Yémen, et faire face au coup d’État contre la légitimité en cours depuis 2014".
Le texte affirme également que la mesure entend contrer
"l’agitation interne menée par des groupes insurgés ayant reçu des Émirats arabes unis (EAU) l’ordre de lancer une offensive militaire contre les gouvernorats orientaux dans le but de diviser le Yémen".
Les Émirats arabes unis n’ont, pour l’heure, pas réagi à ces déclarations.
#état d’urgence
#Yémen
#Emirats Arabe Unis