Airbags Takata: Citroën finit par immobiliser 236.000 voitures dans le nord de la France

09:4218/02/2025, Salı
AFP
De nouveaux tests menés sur un véhicule en Loire-Atlantique ont révélé une dégradation du nitrate d’ammonium, le composant utilisé pour gonfler les airbags en cas d’accident.
Crédit Photo : X /
De nouveaux tests menés sur un véhicule en Loire-Atlantique ont révélé une dégradation du nitrate d’ammonium, le composant utilisé pour gonfler les airbags en cas d’accident.

Citroën a appelé lundi 236.900 propriétaires de C3 et DS 3 situés dans le nord de la France à cesser de rouler immédiatement en raison d’un risque lié aux airbags défectueux Takata.

Cette décision s’inscrit dans une nouvelle vague d’immobilisation, après des campagnes similaires dans le sud de la France et en Outre-mer.


Selon le ministère des Transports, ces airbags présentent un risque de blessure grave et ont déjà causé au moins un décès en métropole et onze en Outre-mer, où le climat chaud et humide accélère leur détérioration.


Une extension du rappel à l’ensemble de la France


Depuis plusieurs années, des constructeurs comme Volkswagen, Nissan, BMW et Toyota ont lancé des rappels massifs pour ces airbags dangereux, avec des campagnes toujours en cours.


En 2024, Citroën et DS avaient déjà initié une première vague d’immobilisation dans le sud de l’Europe et au Maghreb, immobilisant des milliers d’automobilistes. En France, cette mesure concernait principalement le sud et l’Outre-mer, jugés plus vulnérables en raison du climat.


Le rappel de lundi cible les véhicules immatriculés entre 2008 et 2013 et situés au nord d’une ligne Lyon-Clermont-Ferrand. Bien que Citroën ait déjà demandé aux propriétaires de faire vérifier leurs airbags en janvier 2025, l’entreprise n’avait pas imposé leur immobilisation.

De nouveaux tests menés sur un véhicule en Loire-Atlantique ont révélé une dégradation du nitrate d’ammonium, le composant utilisé pour gonfler les airbags en cas d’accident, entraînant une décision d’extension immédiate de l’immobilisation sur l’ensemble du territoire.


Une campagne de rappel massive


Le ministère des Transports avait demandé dès décembre 2024 à Stellantis, la maison-mère de Citroën et DS, de lancer cette campagne
"stop drive"
, estimant que la durée de vie sûre des airbags était inférieure à l’âge des véhicules.

Les propriétaires des modèles concernés sont invités à prendre rendez-vous sur le site de Citroën pour remplacer gratuitement leur airbag. Contrairement à 2024, où Stellantis avait dû mobiliser en urgence ses concessionnaires et prêter des milliers de véhicules, le constructeur affirme disposer désormais de stocks suffisants pour une installation immédiate.

Pour accélérer le processus, Stellantis a également ouvert huit usines en France (Rennes, Poissy, Sochaux, Mulhouse, Trémery, Charleville-Mézières, Hordain, Douvrin) afin d’accueillir les clients et effectuer les réparations.


Des rappels en plusieurs vagues et des poursuites judiciaires


Depuis janvier, Stellantis a déjà contacté 73.800 propriétaires dans le nord de la France, mais seuls 42.400 se sont inscrits pour une réparation et 17.600 véhicules ont été révisés.


Au total, 400.000 voitures ont été réparées depuis avril 2024 dans le cadre des rappels en Europe du Sud et au Maghreb, sur 530.000 Citroën C3 et DS 3 concernées.

Le ministère des Transports a renforcé la sensibilisation en Outre-mer via des campagnes dans les stations-service et centres de contrôle technique. Par ailleurs, 869.000 véhicules immatriculés entre 2014 et 2019 en Europe (France, Allemagne, Autriche, Suisse...) feront l’objet d’un prochain rappel, mais sans immobilisation.


Enfin, plusieurs propriétaires de Citroën C3 ont porté plainte contre Stellantis pour
"mise en danger de la vie d’autrui"
et
"pratiques commerciales trompeuses",
réclamant des compensations financières.

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