Les victimes sont originaires de 30 pays, principalement d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique du Nord, mais aussi du Pakistan, de la Syrie, du Yémen, du Soudan, de l’Irak et de l’Égypte.
Plus de 3 000 personnes sont mortes en tentant de rejoindre l’Espagne par la mer au cours de l’année écoulée, selon un nouveau rapport, marquant une forte baisse par rapport aux 12 mois précédents.
L’ONG Caminando Fronteras a rapporté que 3 090 personnes se sont noyées entre janvier et le 15 décembre 2025, dont 192 femmes et 437 enfants.
Les victimes sont originaires de 30 pays, principalement d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique du Nord, mais aussi du Pakistan, de la Syrie, du Yémen, du Soudan, de l’Irak et de l’Égypte.
Des militants ont averti que la baisse du nombre de morts ne signifiait pas que les trajets étaient devenus plus sûrs, estimant au contraire que le durcissement des contrôles aux frontières poussait les migrants vers des routes de plus en plus dangereuses.
Le rapport a indiqué que la traversée de l’Atlantique depuis l’Afrique du Nord vers les îles Canaries restait la route la plus meurtrière, avec 1 906 décès enregistrés cette année. Le voyage peut durer jusqu’à 12 jours en mer.
L’émergence d’une nouvelle route entre la Guinée et les îles Canaries
Un nombre croissant de migrants ont également tenté la route reliant l’Algérie aux îles Baléares, où 1 037 personnes ont perdu la vie.
Caminando Fronteras a en outre mis en lumière l’émergence d’une nouvelle route entre la Guinée et les îles Canaries, soulignant ce qu’elle a décrit comme les risques croissants auxquels sont confrontées les personnes cherchant à rejoindre l’Espagne par la mer.
Le rapport a également critiqué ce qu’il a qualifié de durcissement mondial des politiques migratoires en 2025, en mettant particulièrement l’accent sur les États-Unis.
Selon le document, les mesures promues par l’administration américaine ont
"transformé la carte mondiale de la mobilité"
, constituant
"une déclaration publique d’une guerre contenue et invisible"
contre les migrants.
Toujours selon le rapport, les politiques de déportation menées sous l’impulsion des États-Unis ont contribué à créer un modèle externalisant les expulsions vers des pays tiers, entraînant dans certains cas la détention de migrants dans des prisons, dans un vide juridique, ou même sur des bases militaires américaines à l’étranger.
L’organisation a indiqué que ces pratiques reflétaient des politiques adoptées ailleurs, citant le projet du Royaume-Uni de déporter des demandeurs d’asile vers le Rwanda — ultérieurement suspendu par la Cour suprême britannique — ainsi que la création par l’Italie de centres de détention en Albanie.
Pris dans leur ensemble, ces dispositifs consolident
"un système transnational dans lequel la mobilité est gérée par la violence institutionnelle et le déni des garanties fondamentales"
, a conclu le rapport.
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