RDC: l'ancien Président Kabila poursuivi en justice

16:2220/04/2025, Pazar
MAJ: 20/04/2025, Pazar
AA
Le président sortant de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila (à gauche), serre la main du nouveau président, Felix Tshisekedi, le 24 janvier 2019, après sa prestation de serment à Kinshasa. Le chef de l'opposition Felix Tshisekedi a prêté serment le 24 janvier 2019 en tant que président de la République démocratique du Congo, marquant la première passation de pouvoir pacifique jamais réalisée dans le pays après des élections chaotiques et âprement disputées.  Tshisekedi a prêté serment avant de recevoir le drapeau national et une copie de la constitution des mains du président sortant Joseph Kabila, qui s'est retiré après 18 ans à la tête du plus grand pays d'Afrique subsaharienne.
Crédit Photo : TONY KARUMBA / AFP
Le président sortant de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila (à gauche), serre la main du nouveau président, Felix Tshisekedi, le 24 janvier 2019, après sa prestation de serment à Kinshasa. Le chef de l'opposition Felix Tshisekedi a prêté serment le 24 janvier 2019 en tant que président de la République démocratique du Congo, marquant la première passation de pouvoir pacifique jamais réalisée dans le pays après des élections chaotiques et âprement disputées. Tshisekedi a prêté serment avant de recevoir le drapeau national et une copie de la constitution des mains du président sortant Joseph Kabila, qui s'est retiré après 18 ans à la tête du plus grand pays d'Afrique subsaharienne.

Les autorités congolaises ont ordonné des poursuites judiciaires contre l'ancien président Joseph Kabila, deux jours après son retour d'exil via la ville de Goma, principale ville de l'est de la République démocratique du Congo, tombée sous le contrôle de la rébellion depuis fin janvier dernier.

Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a annoncé avoir donné injonction au procureur général près la Cour de cassation et à l'auditeur général des Forces armées d'engager des poursuites contre Kabila et ses
" complices",
les accusant de participation directe à
"l'agression rwandaise à travers le M23/AFC".

Dans son communiqué, le ministre précise avoir demandé la saisie des biens mobiliers et immobiliers de l'ancien chef de l'État, tout en ordonnant des restrictions de déplacement à l'encontre des cadres du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD/FCC), impliqués dans ce que le gouvernement qualifie de
"haute trahison".

Peu avant cette annonce, le vice-Premier ministre en charge de l'Intérieur, Jacquemain Shabani, avait suspendu toutes les activités du PPRD, formation politique dirigée par Kabila. Selon lui, cette décision découle de
"l'activisme avéré"
de l'ancien Président dans le conflit et du
"silence complice"
de son parti.

Joseph Kabila, au pouvoir de 2001 à 2018, s'était mis en retrait de la vie politique après la rupture en 2020 de la coalition gouvernementale qu'il formait avec l'actuel président Félix Tshisekedi. Ce dernier, élu en 2018 sans majorité parlementaire, avait fini par prendre le contrôle de toutes institutions de l'Etat.


L'ancien Président est rentré vendredi à Goma, ville conquise en janvier par le M23, groupe rebelle désormais allié à Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui avait proclamé la victoire de Tshisekedi en 2018, avant de la dénoncer suite à la prise de la ville de Goma.


Resté silencieux depuis son retour, Kabila devrait s'adresser à la nation prochainement. Son conseiller diplomatique, Barnabé Kikaya, a promis un discours
"qui fera date".

À lire également :








#RDC
#Kabila
#justice