
Des véhicules militaires israéliens ont franchi la barrière frontalière avec le Liban et ont mené des opérations à l'aide de bulldozers, avant de se retirer de la zone, a déclaré l'armée libanaise, dimanche.
Selon un communiqué de l'armée, l'incursion transfrontalière a visé la vallée de Qatmoun, près de Rmeish, dans la province de Nabatieh.
L'armée a condamné l'incursion militaire israélienne, la qualifiant de "violation flagrante" de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies et de l'accord de cessez-le-feu.
La résolution 1701, adoptée le 11 août 2006, appelle à un arrêt total des hostilités entre le Hezbollah et Israël et à l'établissement d'une zone exempte d'armes entre la Ligne bleue, frontière de facto, et le fleuve Litani dans le sud du Liban, avec des exceptions pour l'armée libanaise et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).
Selon son communiqué, l'armée a renforcé sa présence militaire dans la zone après l'incursion israélienne, tandis qu'une patrouille de la FINUL a documenté les violations.
Un drone israélien a lancé une frappe contre un véhicule dans la ville d'Aita Al-Shaab, dans le sud du Liban, tôt dimanche, et des victimes ont été signalées.
Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a confirmé l'attaque, affirmant qu'elle visait un membre du Hezbollah.
Un fragile cessez-le-feu avait été instauré au Liban depuis novembre, mettant fin à des mois de guerre transfrontalière entre Israël et le groupe libanais Hezbollah, qui s'est transformé en conflit à grande échelle en septembre.
Les autorités libanaises ont signalé près de 1 100 violations israéliennes du cessez-le-feu, qui ont fait 100 morts et plus de 330 blessés.
En vertu de l'accord de cessez-le-feu, Israël était censé se retirer entièrement du Sud-Liban avant le 26 janvier, mais cette échéance a été repoussée au 18 février après le refus du gouvernement Netanyahu de s'y conformer.
Israël maintient toujours une présence militaire dans cinq avant-postes frontaliers.