
L'OMS alerte sur une crise sanitaire en République démocratique du Congo, où les violences au Nord-Kivu ont détruit des hôpitaux et aggravé la propagation des maladies.
Plus de 70 établissements de santé ont été endommagés ou détruits dans l'est de la République démocratique du Congo, alors que la violence croissante paralyse les services médicaux, a averti l'Organisation mondiale de la santé (OMS) vendredi.
Le conflit a aggravé la propagation des maladies infectieuses, a-t-il souligné, précisant que les cas de choléra avaient explosé dans le Nord-Kivu, avec près de 600 infections suspectées et 14 décès signalés en janvier.
Les efforts de lutte contre le mpox ont également été gravement perturbés, avec 90 % des patients fuyant les unités d'isolement, selon Sambo. Avant l'escalade des violences, ces unités comptaient 143 patients.
Le paludisme, la rougeole et la tuberculose continuent de se propager, tandis que l'accès aux soins pour les maladies chroniques devient de plus en plus difficile.
Selon l'OMS, la récente décision des États-Unis de geler l'aide étrangère a un impact considérable sur les efforts de secours en République démocratique du Congo.
L'année dernière, les États-Unis ont contribué jusqu'à 70 % de la réponse humanitaire du pays, a indiqué l'agence, soulignant que Washington avait également joué un rôle clé dans la lutte contre le mpox en promettant un million de doses de vaccins issues de ses stocks pour les efforts mondiaux.
L'OMS a rapporté que plus de 900 personnes avaient été tuées et près de 3 000 blessées.
Des milliers de personnes ont été déplacées, beaucoup fuyant vers le Rwanda voisin, y compris du personnel d'organisations internationales telles que l'ONU et la Banque mondiale.
Le M23 a déclaré un cessez-le-feu unilatéral lundi après avoir combattu l'armée congolaise pour le contrôle de Goma.