
Le groupe STMicroelectronics, l’un des principaux fabricants européens de semi-conducteurs, traverse un début d’année difficile avec une chute de 89 % de son bénéfice net au premier trimestre 2025, pénalisé par les incertitudes autour des droits de douane mondiaux et une gouvernance fragilisée par les tensions entre ses actionnaires français et italien.
Un environnement global incertain
Pour le deuxième trimestre, le groupe prévoit un chiffre d’affaires de 2,71 milliards de dollars, soit une baisse de 16,2 % sur un an, tout en précisant que ces prévisions n’intègrent pas les éventuelles hausses des tarifs douaniers, notamment celles attendues dans le cadre de la guerre commerciale intensifiée par l’administration Trump.
Pas de panique mais une visibilité limitée
Plan de restructuration confirmé
Ces départs devraient survenir principalement en 2026 et 2027, en complément des départs naturels. Aucun détail n’a pour l’instant été donné sur les sites ou pays concernés.
Tensions au sommet
Le contexte est également tendu au niveau de la gouvernance. Si la France et l’Italie détiennent ensemble 27,5 % du capital de STMicroelectronics, leurs visions divergent quant à la direction de l’entreprise. Début avril, le ministre italien de l’Économie Giancarlo Giorgetti a retiré son soutien au PDG actuel, après le refus du conseil de surveillance d’accepter un représentant proposé par Rome.
Jean-Marc Chéry, en poste depuis 2018 et reconduit en 2023 pour trois ans, n’a pas commenté son avenir lors de la conférence de presse.