
Pour la première fois depuis le début du conflit au Soudan, il y a près de deux ans, le nombre de déplacés internes a diminué de 2,4 %, a annoncé jeudi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Cette baisse, enregistrée au cours des trois derniers mois, est due au retour de 396 738 personnes dans leurs foyers, notamment dans les États d'Al Jazirah, de Sennar et de Khartoum, précise l'OIM dans un communiqué.
Cependant, l'organisation met en garde contre des retours qui s'effectuent dans des conditions de vie précaires et en l'absence de services de base.
Par ailleurs, les déplacements se poursuivent dans certaines régions comme le Darfour-Nord et le Nil Blanc en raison des violences en cours.
L'OIM souligne que les enfants représentent plus de la moitié de la population déplacée.
Selon l'organisation, la réduction des financements humanitaires internationaux aggrave la crise et accentue la détresse des populations.
Pendant ce temps, les forces paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) continuent de perdre du terrain face à l'armée soudanaise, qui a repris plusieurs régions, notamment à Khartoum, Al Jazirah, Nil Blanc, Kordofan-Nord, Sennar et Nil Bleu.
Cependant, des recherches menées par des universités américaines estiment le bilan à environ 130 000 morts.
La communauté internationale et l'ONU appellent à une cessation des hostilités, mettant en garde contre une catastrophe humanitaire imminente alors que des millions de personnes sont menacées de famine et de mort en raison des pénuries alimentaires.
Le conflit s'est étendu à 13 des 18 États du Soudan.