Foot et racisme: le président de la Conmebol s'excuse après une polémique

La rédaction avec
12:0419/03/2025, mercredi
AFP
Le président de la Conmebol, Alejandro Dominguez, lors du tirage au sort de la phase de groupes de la Copa Libertadores et de la Copa Sudamericana au siège de la Conmebol à Luque, Paraguay, le 17 mars 2025.
Crédit Photo : DANIEL DUARTE / AFP
Le président de la Conmebol, Alejandro Dominguez, lors du tirage au sort de la phase de groupes de la Copa Libertadores et de la Copa Sudamericana au siège de la Conmebol à Luque, Paraguay, le 17 mars 2025.

Le président de la Conmebol, Alejandro Dominguez, s'excuse après des propos jugés racistes sur l'absence des clubs brésiliens en Copa Libertadores. Dominguez, avait comparé la Copa Libertadores sans les clubs brésiliens à "Tarzan sans Cheetah", alors que ces derniers dénoncent l'inaction de la Conmebol face aux cris de singe entendus dans les tribunes.

"La phrase que j'ai utilisée est une expression populaire et je n'ai jamais eu l'intention de mépriser quiconque"
, a écrit mardi M. Dominguez sur X.

Lundi soir, lors de la cérémonie du tirage au sort des matches de l'équivalent sud-américain de la Ligue des champions, il avait déclaré:
"La Conmebol sans les clubs brésiliens serait comme Tarzan sans Cheetah"
. Ses propos ont suscité un tollé au Brésil. La présidente du club de Palmeiras, dont les joueurs ont été la cible de cris racistes, avait évoqué l'hypothèse d'un retrait de la compétition en raison du supposé laxisme de la Conmebol.

"En ce qui concerne mes déclarations récentes, je tiens à exprimer mes excuses (...). J'ai toujours promu le respect et l'inclusion dans le football et dans la société, des valeurs fondamentales pour la Conmebol"
, a insisté M. Dominguez.

Mardi, Leila Pereira, présidente du club de São Paulo, a condamné une déclaration
"désastreuse". "Il est inconcevable qu'après l'affaire de racisme subie par les joueurs de Palmeiras au Paraguay, le président de la Conmebol fasse une comparaison aussi abominable. Cela ressemble même à une provocation envers Palmeiras et les autres clubs brésiliens"
, a-t-elle déclaré à Globo Esporte.

Mme Pereira avait accusé la Conmebol de
"laxisme"
après un match U20 de la Libertadores marqué par les larmes du capitaine de Palmeiras, Luighi, écœuré par les cris de singe visant plusieurs joueurs.
"Jusqu'à quand cela va-t-il continuer ? Que va faire la Conmebol ?"
, avait lancé le jeune joueur de 18 ans.

La Conmebol a infligé une amende de 50.000 dollars au club paraguayen de Cerro Porteño et l'a exhorté à promouvoir des campagnes anti-racistes.

Une sanction jugée
"insignifiante"
par la Confédération brésilienne de football (CBF), qui a exprimé dans un communiqué
"sa totale indignation"
face à la
"totale inefficacité de la décision de la Commission de discipline de la Conmebol"
, estimant qu'elle
"encourage malheureusement la répétition de nouveaux actes criminels".

Le tirage au sort de la Copa Libertadores a placé Cerro Porteño et Palmeiras dans le même groupe.


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